La Remise au diapason
Moi : « Vous pensez que ça vaut le coup de passer l’aspirateur à l’intérieur ? »
L’accordeur : « Pourquoi pas. Ça a été fait il y a longtemps ? »
Moi : « Oh là ! Sûrement jamais. »
Moi : « D’accord, je vais chercher l’aspirateur. »
Je vais chercher l’aspirateur pendant que l’accordeur enlève le “capot” de la partie inférieure du piano. Je retire les différentes parties de l’aspirateur de son carton, les assemble, puis effectue le branchement du cable électrique. Je donne l’aspirateur à l’accordeur, il l’allume et commence à aspirer la poussière qui se cache dans le piano. L’accordeur éteint rapidement l’aspirateur.
L’accordeur : « Regardez ce que je viens de trouver à l’intérieur de votre piano, un diapason, c’est peut-être un ancien accordeur qui l’a fait tomber dedans. Ça doit être il y a longtemps car aujourd’hui on utilise des diapasons électriques. »
Moi : « Ah oui, d’accord. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse avec le diapason ? Vous le gardez ou je le garde ? »
L’accordeur : « Non mais il était dans votre piano, donc il est à vous. Vous le gardez pour vous. En plus ça vous fera un souvenir. »
Moi : « Ah oui, merci. »
L’accordeur me donne le diapason de main à main. L’accordeur rallume l’aspirateur, met ses mains et ses yeux dans le piano puis trois secondes plus tard se dégage et arrête l’aspirateur.
L’accordeur : « Tiens, encore une trouvaille. Regardez, c’est une pièce, une pièce de 20 centimes, de franc ! »
Moi : « Ah bon ! »
L’accordeur : « Il y a écrit sur la pièce “1980”. »
Moi : « Wow ! »
L’accordeur (en blaguant) : « Faut peut-être démonter le clavier pour voir s’il y aurait pas des enveloppes cachées ! »
L’accordeur me tend avec ses doigts de sa main droite la pièce de 20 centimes de franc, je la prends puis la mets sur la table. L’accordeur appuie avec son index de sa main droite sur l’interrupteur de l’aspirateur pour l’allumer mais l’éteint presque aussitôt après avoir fait tâtonner son autre main dans le piano.
L’accordeur : « Oh là ! Mais c’est la caverne d’Ali Baba votre piano ! Regardez ce que je viens de trouver ! »
Moi : « C’est pas possible ! »